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dimanche 9 février 2020

BALKAN BOY n°5

un goût de nostalgie pour les coins insouciants de l’âme de chaque Yougoslave

par Il cacciatore di suoni

"Personne ne peut imaginer ce que signifie naître et vivre à la frontière entre deux mondes, les connaître et les comprendre tous les deux et être incapable de faire quoi que ce soit pour les rapprocher, les aimer tous les deux et osciller entre eux pour la vie, ayant deux patries et non n’en avoir aucun, être chez soi partout et rester étranger à tout le monde, en un mot, vivre crucifié et être à la fois bourreau et victime. "

Ivo Andric était un conteur rare. Ses écrits sont les témoigne des siècles où se sont rencontrés, combattus, mélangés, séparés : Turcs, Autrichiens, Hongrois, Bosniaques, chrétiens orthodoxes ou catholiques et juifs …A travers ces portraits d’une extrême justesse, il raconte l’histoire de tous les hommes de ces territoires, aux vies brassées par les vagues successives des empires.

J’ai accompli ce qu’on appelle le tournant de l’existence : la moitié de la vie vivait dans mon pays d’origine, Yougoslavie d’alors, et la moitié vivait dehors dans l’ex-Yougoslavie, Türkiye, Argentine. Maintenant après 5 ans vivant en France, je me demande : qu’est-ce que j’ai laissé derrière moi ? C’est l’histoire d’un départ, mais aussi d’un retour dans une région 20 ans après la fin de la guerre. Un pays où les gens continuent de partir.

Je suis né en 1977, 3 ans avant la mort de Tito, le président de la République Fédérative Socialiste Yougoslave, juste à temps pour faire partie de la dernière génération de pionniers du maréchal yougoslave. La mienne est aussi de la génération 2000. J’étais en milieu de mes études en Université de Belgrade, pendant le bombardement de Belgrade par l’OTAN en 1999.

Là je me demande : qu’est-ce que j’ai laissé derrière, qu’est-ce que j’ai perdu, qu’est-ce que j’ai trahi avec mon départ, à quoi ai-je contribué au cours de tout ces années ? Y a-t-il une seule adhésion qui compte ?

On est en mois de février …et je suis nostalgique. Séduite par les odeurs de mimosas dans la cours que je vois de ma fenêtre nazairienne… Chez moi, dans un de plus belle perle caché de la Méditerrané, dans l’aisselle de mer Adriatique c’est La Bouche de Kotor. Dans l’entre de la baie c’est ma ville Herceg-Novi et hier à commence la Fête de Mimoza. Le temps de carnaval là bas…

Alors je vous laisse balader dans les rues de ma ville avec le sons mélancoliques et nostalgique et aussi un peu de carnaval qui apparent dans l’orde suivant :

PATAR KRALJEVIĆ I RAMBO AMADEUS, Mimoza 2041 / 12 žigosanih maslina

GRUPA EXODUS, Koga to volim u Herceg Novom / 1978

MILADIN ŠOBIĆ, Kad bi došla Marija / Ožiljak, Diskoton 1981

MERI CETINIĆ, More / More, Jugoton 1974

STIJENE, Ima jedan svijet / Ima jedan svijet, PGP RTB 1981

JOSIPA LISAC, Gdje Dunav ljubi nebo / Boginja, Jugoton 1987

ARSEN DEDIĆ, Ne daj se Ines / Otisak autora, ZKP VTRLJ 1976

RADE ŠERBEDŽIJA, Ne daj se Ines / Ne daj se Ines, PGP RTB 1984

KLAPA NOSTALGIJA , Ju te san se / Dalmatinska, Croatia records 2003

TBF, Nostalgična / TBF Unplugedm Dallas records 2010

LADO, Linđo / Zbor Narodnih Plesova I Pjesama Hrvatske Zagreb, Jugoton 1960

MUZIČKA RADIONICA KOTOR, Kolo Bokeške Mornarice / Bokeška ploča, 1988

WHO SEE, Boka Boka / Ulice Vol.1, Bassivity Musc 2003

RAMBO AMADEUS, Titanik / Titanik, Komuna 1996





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