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vendredi 21 mai 2021

Vendredi 21 mai à 16h / Je Dérive #2

Chaque vendredi à 16h, le musicien Akamatsu, en résidence pour un mois, propose un moment live...

par Rémi

01 - Friday Afternoon
Il y a une dizaine de jours, je me trouvais avec une amie dans la forêt près de Château-Thébaud, pour une balade et pour enregistrer un paysage sonore : un son de forêt au printemps, se voulant le plus clair et réaliste.
La prise ne se passa pas exactement comme prévu. Mes micros captèrent un son inhabituel, restitué ici sans retouches au tout début. Le casque sur les oreilles, je scrutait l’air, tentant d’apercevoir le petit objet qui allait et venait à tout allure au dessus de moi, produisant ce son très peu naturel de grosse mouche électronique.
Tout comme moi, mon amie l’entendit, mais ne vit rien. Y’a t’il de nouveaux modèles de drones invisibles ? Brrr...
En tout cas, à ce moment là s’est produit un perturbation dans l’ordre naturel des choses, et de cette aberration en est née une autre, comme en écho à la première, alors que je me lançais dans une composition basée sur cette prise de son.
Après avoir tourné quelques boutons, mon synthé analogique s’est mis à parler presque comme un humain et à chanter presque comme un oiseau. Prenant la relève de ce mystérieux objet volant qui lui, tentait peut-être d’imiter un gros bourdon.

Le piano aléatoire et le titre sont un clin d’oeil un peu ironique à Thursday Afternoon de Brian Eno, magnifique composition exempte de toute perturbation.

02 - Chacureuil
Parce que ce jour là, j’aurais pu en croiser un dans les bois, la bestiole volante m’ayant préparé à toute éventualité.

03 - Ralentir
Un absurde collage de courtes prises de son se terminant par une perruche. La nature sans dessus dessous.
Cette création accompagna la "faille spacio-temporelle" initiée par mon ami comédien Ivan Bougnoux. C’est arrivé un soir il y a quelques années à Marseille, dans un bar bien animé. La moitié des gens présents dans la salle s’est mise à marcher, à boire, à parler au ralenti, pendant la diffusion de cette création sonore. Un autre bug, loin de la forêt cette fois, pour inviter peut-être à y revenir, une forêt sans drone invisible et sans chacureuils avec que du calme et des oiseaux où le temps ralentirait, s’arrêterait et partirait même à l’envers du coup on en aurait beaucoup, no future, mais je dérive.

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Pour conclure, voici deux extraits de l’album Sakura du regretté Susumu Yokota, bricoleur d’ambiances contemplatives que je vous conseille chaudement de découvrir.





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