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jeudi 4 septembre 2014

H2O du 04/09/2014

Le cacao qui tue, épisode 10 puis "LOS GRITOS DE MEXICO" par Felix Blume

par Anne Laure

Le Cacao qui tue, épisode 10 : Le Cacao révélé
Par Hélène Martin, ingénieure du son, et Sébastien Viaud, scénariste.
Un feuilleton de pirates, absurde et musical à retrouver sur le http://www.lecacaoquitue.fr
Printemps de l’an de grâce 1680... En pleine mer des Antilles, les pirates font régner la terreur et imposent leur loi...
Dernier épisode !


LOS GRITOS DE MEXICO - Paysage Sonore de la Ville de Mexico
par Felix Blume

Mexico, plus de 20 millions d’habitants réunis, cela fait du bruit !
Une ville bruyante pour la plupart. Felix Blume aimerait la transformer en ville sonore.

Les vendeurs ambulants font partie des voix d’un chœur polyphonique, la clochette du vendeur de glace remplace le triangle de l’orchestre et le martèlement des manifestants sur le mur fait office de tambour...
À Mexico on crie pour se faire entendre, on crie sa rage contre les flics, on crie au combat de ‘lucha-libre’, on crie ensemble ¡ Viva Mexico ! pour se sentir unis, et quand on manifeste on crie aussi ¡ Viva Mexico ! On crie dans l’église, on prie ensemble ou on prie seul en chuchotant dans le silence de la nuit.
Le tonnerre gronde : personne ne peut crier contre l’orage, et la pluie nettoie la ville, silencieuse. Une voix solo après la pluie, et le chœur reprend peu à peu.
On chante pour oublier, on crie à nouveau, plus fort que les autres, pour ne pas se faire oublier.
L’eau s’écoule sous la ville, le lac englouti marque le deuil d’une époque où la ville était une île… L’au-dessus est trop bruyant, l’eau garde en silence les secrets du passé.

Dans un monde où une grande partie de la population vit en milieu urbain, le paysage sonore quotidien est bien souvent une nappe sonore continue de circulation proche et lointaine. Mexico ajoute à cette nappe toute une série de sons qui font la spécificité sonore de la ville : les cris et sons des vendeurs ambulants en sont en grande partie responsables. Par le passé, la plupart des villes avaient aussi leurs cris. À Mexico cette tradition de la vente informelle a persisté jusqu’à nos jours mais la politique globale n’évolue pas en sa faveur : les vendeurs ambulants sont à chaque fois repoussés plus loin du centre touristique, des campagnes publicitaires sont lancées pour les faire disparaître des lignes de métro, des opérations policières leur empêchent l’accès à la rue.

"À ma manière, je voudrais pouvoir rendre hommage à ces crieurs à travers ce paysage sonore de la ville de Mexico, qui joue également le rôle de mémoire sonore d’un temps qui sera tôt ou tard révolu."
Felix Blume