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jeudi 10 janvier 2013

La Maison de la Poésie invite ABBAS BEYDOUN, poète libanais

jeudi 17 janvier 2013 / 19:30 / Pannonica

Lecture bilingue présentation de Jean-Damien Chéné

Que s’est-il arrêté soudain ? Sa main a-t-elle parlé à sa tête ? Qu’a dit la balle avant qu’il ne bouge son doigt ? Cela était-il plus rapide que n’importe quelle idée ou parole, ou était-ce si facile que ça ressemblait à un automatisme ? La livraison silencieuse entre la tête et sa main s’était-elle passée avec des gants ? La balle ressemblait-elle à une enveloppe fermée et toute l’affaire à un vol non déclaré ?

Extrait de Personne dans la demeure du cyclope, in Tombes de verre, éd. Actes Sud, coll.Sindbad, 2007, traduit de l’arabe par Madona Ayoub, Antoine Jockey et Bernard Noël.

Abbas Beydoun est né en 1945 à Ch’hour près de Tyr au sud Liban. Après des études de littérature arabe à l’Université libanaise, il entame une carrière d’enseignant à Beyrouth. Il milite très tôt dans les rangs de la gauche libanaise et se tourne vers la poésie après avoir renoncé « au grand soir ». Journaliste et critique littéraire, il est aussi considéré comme l’un des chefs de file de la poésie arabe moderne. Il est l’auteur de plusieurs traductions, romans et livres de poèmes dont plusieurs sont traduits en français aux éditions Actes Sud Le Poème de Tyr (2002), Tombes de verre (2007) et Portes de Beyrouth et autres poèmes (2009). Il s’est fait connaître par cette fresque glorifiant Tyr, chant poétique vibrant en prose, riche en métaphores, symbolique et onirique. « La poésie, ma poésie, a changé à cause de cette guerre. J’ai écrit Tyr quelques mois avant son déclenchement, en 1974. C’était un poème épique, spacieux, historique. Après, j’ai arrêté d’écrire pendant quatre ans. J’avais perdu mon style. Je parlais d’un pays, d’une ville qui n’existent plus. Le temps est devenu un instant » (in Le Journal du Centre, 2009). Son dernier livre traduit en français, Portes de Beyrouth, est une méditation poétique sur le temps, les lieux et les habitants de sa ville, mais aussi sur la mort et les effets de la guerre. En empruntant les images du quotidien qui l’environne, le poète reconstruit un paysage, une topographie, avec en arrière-plan des souvenirs qui ne s’effaceront jamais. « La souffrance effacée s’empresse de ressurgir ailleurs ».

Ont paru également chez Actes Sud ses longs entretiens avec Mahmoud Darwich, La Palestine comme métaphore (1997) et Entretiens sur la poésie (2006).

>>> Pannonica 9, rue Basse-Porte, Talensac, Nantes Tarifs : 3€ / Abonnés, RSA : gratuit avec la complicité de la librairie Vent d’Ouest

www.maisondelapoesie-nantes.com